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Étienne Jacobée

Né en 1964, Étienne Jacobée vit et travaille à Chantilly. Il a travaillé le métal, le bois et le bronze dans des ateliers en France et à l’étranger, du Togo à la Bulgarie, de l’Italie à la Centrafrique. Depuis les années 1980, il développe une œuvre nourrie par l’expérimentation des matériaux et leur charge physique et sensible.
Pour Jacobée, la sculpture est un langage universel, enraciné dans la sensualité de la matière, la pesanteur et l’équilibre des masses. Ses œuvres font partie des collections de la Ville de Chantilly et de la Ville de Creil.
Né en 1964, Étienne Jacobée vit et travaille à Chantilly. Il a travaillé le métal, le bois et le bronze dans des ateliers en France et à l’étranger, du Togo à la Bulgarie, de l’Italie à la Centrafrique. Depuis les années 1980, il développe une œuvre nourrie par l’expérimentation des matériaux et leur charge physique et sensible.
Pour Jacobée, la sculpture est un langage universel, enraciné dans la sensualité de la matière, la pesanteur et l’équilibre des masses. Ses œuvres font partie des collections de la Ville de Chantilly et de la Ville de Creil.
J’ai choisi d’enrichir ma technique et mon rapport à l’espace par le voyage et une formation libre et riche, œuvrant tour à tour dans différents ateliers travaillant le métal ou le bois, tout en abordant la sculpture dès 1985 – réalisant ainsi en 1990 ma première exposition personnelle.

Dans mon parcours, j’ai varié les expériences et les rencontres, travaillant ainsi avec des forgerons de Sokodé au Togo ou de Plovdiv en Bulgarie, dans la Fonderie de Courbertin pour le travail du bronze. Ou encore en Italie, avec le Centre Européen pour la Restauration du Patrimoine Architectural de Venise et en Centrafrique, lors d’une résidence où j’ai travaillé le bois et la fonte d’aluminium.

Plusieurs dynamiques se distinguent dans mon travail, à travers trois formes récurrentes, les Huttes, les Lignes et les Blocs – les Calvaires faisant partie de cette dernière famille –, qui oscillent entre stabilité asymétrique et liberté dans l’espace.
La ligne dans l’espace me permet de dessiner en trois dimensions avec une grande liberté et de désintégrer la masse, Les blocs massifs ou creux s’apparentent plutôt à la statuaire. Les deux se complètent et se répondent.

J’ai toujours envisagé la sculpture avec l’apprentissage des matériaux et considéré ceux-ci comme source d’énergie. Je crois à la réalité physique de la sculpture, au sens du toucher et au développement de la pensée par le contact, c’est-à-dire par la sensualité de la matière.

Il y a dans la sculpture que j’explore la réalité de la pesanteur qui nécessite l’équilibre des masses. Il est question de contraintes, de résistance, de résilience, de liberté surtout.

L’art est un langage. Il est utilisé par tous les peuples, nomades ou sédentaires. Récent dans l’histoire du monde puisqu’il apparaît avec l’être humain arrivé dans un univers minéral, animal et végétal antérieur. L’art s’adresse à l’aspect profond du genre humain. Il nécessite l’écoute, la curiosité, l’observation, l’acceptation de la différence dans lesquelles il puise sa capacité à traverser les siècles et les millénaires en gardant intacte cette faculté de transcendance, même si les générations qui se succèdent l’interprètent de différentes façons.

L’habitude rend beaucoup d’éléments invisibles. Je considère la sculpture comme l’un des moyens pour rester vigilent, curieux, et préserver la capacité d’étonnement.
Elle est l'interprétation dans la réalité d'un tout fluide comme la pensée et le temps.