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24 mars - 5 MAi 2018

Univers

L'aboutissement de la résidence des artistes Diana et Alan Vouba à Compiègne est l'exposition des œuvres réalisées lors de leur séjour dans notre ville. Les artistes nous invitent à redécouvrir les aspects visibles et invisibles de Compiègne grâce à un ensemble de photographies faites par Alan Vouba qui accompagnent les peintures de Diana Vouba.
24 MARS - 5 MAI 2018

Univers

L'aboutissement de la résidence des artistes Diana et Alan Vouba à Compiègne est l'exposition des œuvres réalisées lors de leur séjour dans notre ville. Les artistes nous invitent à redécouvrir les aspects visibles et invisibles de Compiègne grâce à un ensemble de photographies faites par Alan Vouba qui accompagnent les peintures de Diana Vouba.
Diane et Alan Vouba sont des artistes célèbres moscovites d'origine caucasienne. Ils participent régulièrement aux expositions muséales en Russie. Diana Vouba - artiste professionnelle, peintre, dessinatrice, sculptrice, conceptualiste, dont les travaux sont présentés dans le Musée d'Etat russe, MMOMA, dans la collection de l'Académie russe des Arts, dans Kolodzei Art Fondation et dans de prestigieuses collections privées dans le monde entier, elle opère principalement dans les genres -portrait et abstraction géométrique. Son fils, Alan Vouba, artiste multimédia, graphiste, il a reçu une formation artistique professionnelle à Florence, en plus d'être complètement immergé dans l'atmosphère créative de son enfance, grâce aux activités professionnelles de sa mère. Auteur de plusieurs projets d'envergure, tels que "Pattern", "Phobos", "Endormis", Alan Vouba est également connu pour ses reportages photo de la Biennale de Venise et d'autres grandes expositions.
"Univers" est l'histoire de l'unification d'un duo d'artistes grâce à la pratique de la peinture et de la photographie. Diana et Alan Vouba, élaborent un dialogue dans lequel la temporalité obtient une place majeure. Ils vont représenter ce que la ville et ses alentours laissent transparaître, ce que la ville a encore à dire malgré le temps passé. L'espace compiégnois semble devenir un témoin qui divulgue timidement une histoire éclatée, fragmentée, dont il nous faut ramasser les morceaux.

C'est ce que vont réaliser Diana Vouba et son fils par ce projet dont l'enjeu devient la réunification du passé de la ville. Photographies et peintures cohabitent, malgré un rapport conflictuel propre à l'Histoire des Arts, afin de proposer l'élaboration d'un rapport entre le matériel, à savoir ce qui persiste, et l'immatériel, la partie éthérée de l'existence. Ces deux médiums entrent en résonance dans une discussion formelle, dans une mimétique qui souligne le rapport à la matière et au virtuel dont chacun en est l'exemple. Compiègne semble aussi partager ce même type de rapport.

Dans le cadre de cette exposition, les deux artistes ont produit une série de diptyques alliant des peintures abstraites avec des photographies de la ville et ses alentours. Ces deux médiums vont être associés simplement par des jeux de formes et de couleurs produisant ainsi une impression d'unité. Chaque image présentée semble fonctionner dans une relation d'interdépendance avec son binôme. La peinture prolonge alors photographie et vice versa. Cela a pour effet d'entretenir une communication avec le spectateur : ces diptyques fonctionnent comme des livres qui racontent leur propre histoire mais aussi l'Histoire.

Ces travaux sont conçus comme des étapes d'une démarche et d'une découverte qui retrace un périple dans l'espace de Compiègne, d'abord celui des artistes, puis plus symboliquement celui de notre existence. Progressivement, ce circuit va faire entrer en jeu la scène historique qui devient un indice de ce que nous sommes aujourd'hui. Diana et Alan Vouba vont employer et/ou réemployer tout un pan de l'iconographie historique de Compiègne afin de souligner notre mouvement, notre transformation perpétuelle. La chair de personnages importants qui ont contribué, par leurs actions, à notre survie est métamorphosée dans la pierre d'une statue ; les symboles sacrés et de pouvoirs sont ici des formes parentes et analogues.

À l'image d'une évolution dans la vie, cette exposition témoigne des influences qu'elle a reçu durant son élaboration. Je me souviens encore de la réponse d'Alan Vouba quand je lui demandais ce qu'il cherchait dans la ville de Compiègne, « tout », me répondait-il. Et effectivement, nous avons parcourus la ville sans directives précises. L'artiste était en attente de ce que la ville avait à lui donner. Il est devenu un récepteur sensible, influençable, tel la pellicule de son appareil recevant en lui ce territoire. Il en va de même pour la pratique picturale de Diana Vouba qui, dans ce projet, se plaçait en attente de ce que la photographie avait à rapporter, à raconter. Le projet "Univers" apparaît alors comme un travail de transmission : transmettre ses idées se place en tant qu'exercice d'existence et preuve de notre appartenance au même monde.

Le lieu est l'espace d'un auparavant, d'un actuel et d'un devenir. Il devient son propre vecteur et se nourrit de son évolution et de ses cendres. Il est en dialogue avec lui-même et ses habitants. À nous alors de réceptionner, de comprendre ce qu'il à dire, puis de l'alimenter par notre propre regard pour permettre sa survie. Dialoguer et s'exprimer semble être la clef d'un cycle, celui de la vie.
Maxime Kapral-Kastel, Master en théorie et pratique artistique
"Univers" est l'histoire de l'unification d'un duo d'artistes grâce à la pratique de la peinture et de la photographie. Diana et Alan Vouba, élaborent un dialogue dans lequel la temporalité obtient une place majeure. Ils vont représenter ce que la ville et ses alentours laissent transparaître, ce que la ville a encore à dire malgré le temps passé. L'espace compiégnois semble devenir un témoin qui divulgue timidement une histoire éclatée, fragmentée, dont il nous faut ramasser les morceaux.

C'est ce que vont réaliser Diana Vouba et son fils par ce projet dont l'enjeu devient la réunification du passé de la ville. Photographies et peintures cohabitent, malgré un rapport conflictuel propre à l'Histoire des Arts, afin de proposer l'élaboration d'un rapport entre le matériel, à savoir ce qui persiste, et l'immatériel, la partie éthérée de l'existence. Ces deux médiums entrent en résonance dans une discussion formelle, dans une mimétique qui souligne le rapport à la matière et au virtuel dont chacun en est l'exemple. Compiègne semble aussi partager ce même type de rapport.

Dans le cadre de cette exposition, les deux artistes ont produit une série de diptyques alliant des peintures abstraites avec des photographies de la ville et ses alentours. Ces deux médiums vont être associés simplement par des jeux de formes et de couleurs produisant ainsi une impression d'unité. Chaque image présentée semble fonctionner dans une relation d'interdépendance avec son binôme. La peinture prolonge alors photographie et vice versa. Cela a pour effet d'entretenir une communication avec le spectateur : ces diptyques fonctionnent comme des livres qui racontent leur propre histoire mais aussi l'Histoire.

Ces travaux sont conçus comme des étapes d'une démarche et d'une découverte qui retrace un périple dans l'espace de Compiègne, d'abord celui des artistes, puis plus symboliquement celui de notre existence. Progressivement, ce circuit va faire entrer en jeu la scène historique qui devient un indice de ce que nous sommes aujourd'hui. Diana et Alan Vouba vont employer et/ou réemployer tout un pan de l'iconographie historique de Compiègne afin de souligner notre mouvement, notre transformation perpétuelle. La chair de personnages importants qui ont contribué, par leurs actions, à notre survie est métamorphosée dans la pierre d'une statue ; les symboles sacrés et de pouvoirs sont ici des formes parentes et analogues.

À l'image d'une évolution dans la vie, cette exposition témoigne des influences qu'elle a reçu durant son élaboration. Je me souviens encore de la réponse d'Alan Vouba quand je lui demandais ce qu'il cherchait dans la ville de Compiègne, « tout », me répondait-il. Et effectivement, nous avons parcourus la ville sans directives précises. L'artiste était en attente de ce que la ville avait à lui donner. Il est devenu un récepteur sensible, influençable, tel la pellicule de son appareil recevant en lui ce territoire. Il en va de même pour la pratique picturale de Diana Vouba qui, dans ce projet, se plaçait en attente de ce que la photographie avait à rapporter, à raconter. Le projet "Univers" apparaît alors comme un travail de transmission : transmettre ses idées se place en tant qu'exercice d'existence et preuve de notre appartenance au même monde.

Le lieu est l'espace d'un auparavant, d'un actuel et d'un devenir. Il devient son propre vecteur et se nourrit de son évolution et de ses cendres. Il est en dialogue avec lui-même et ses habitants. À nous alors de réceptionner, de comprendre ce qu'il à dire, puis de l'alimenter par notre propre regard pour permettre sa survie. Dialoguer et s'exprimer semble être la clef d'un cycle, celui de la vie.

Maxime Kapral-Kastel, Master en théorie et pratique artistique
Période d'exposition
24 mars - 5 mai 2018

Vernissage :
le 24 mars de 15 h à 19h en présence des artistes

Les visites guidées :
24 mars, 7 avril, 21 avril et 5 mai à 16h

Galerie est ouverte du mardi au vendredi de 14h à 19h, samedi de 10h à 19h et sur rendez-vous

Entrée libre.